Yobitsugi : l'art de réparer avec des fragments étrangers
Nous avons vu dans notre précédent post la description du concept Yobitsugi avec l’introduction de pièces de céramiques différentes de l’originale, notamment avec l'insertion assez simple d'un morceau de porcelaine chinoise dans le corps de notre petite tasse (lire post précédent).
J'ai récupéré un lot de céramiques cassées dont un bol à soupe pour nouilles soba bleu et blanc. J’ai tout de suite réussi à entrevoir les multiples possibilités de création grâce au concept Yobitsugi et Kintsugi. Cette fois-ci j’ai eu envie de placer une grande pièce de céramique blanche et une plus petite sur un bol bleu traditionnel japonais utilisé pour la soupe Ramen.
Cet exercice présente une difficulté : l’insertion des deux morceaux de céramique blanche sur le bol bleu. En effet, les trois pièces doivent parfaitement s’adapter, tant dans la courbe verticale que dans sa circonférence horizontale. L’idée est de laisser le moins de vide possible, qui sera ensuite comblé avec le mélange Sabi.
La technique Kintsugi urushi est toujours réalisée avec les mêmes matériaux et outils : ki urushi, mugiurushi, jinoko, séchage muro, ponçage et polissage, travail des laques.
Après de nombreux essais de placements et d'ajustement des parties cassées une autre difficulté est apparue : faire correspondre le dessin circulaire de la pièce bleue avec celui des pièces blanches car elles possèdent chacune un dessin différent. Après plusieurs tentatives infructueuses pour les assembler ensemble j’ai enfin je réussi à trouver un aspect esthétique et visuel satisfaisant. Les trois pièces ont fini par s’imbriquer naturellement avec l’espace nécessaire que je vais remplir avec le mélange Sabi. Ne reste plus qu'à commencer la création pour une renaissance du nouveau bol.
Dans la technique du kintsugi urushi il y a toujours une part d'ombre pendant l’assemblage avec le mugi-urushi. Pendant le séchage je laisse la gravité agir, ce qui a parfois pour effet de déplacer de quelques millimètres les morceaux de céramiques. D’habitude ça ne me dérange pas, bien au contraire, mais cette fois-ci, j’ai souhaité obtenir un assemblage parfait. L’opération sur ces pièces a été un long travail de recherches, de méthode et de patience et au bout d’un certain temps j’ai réussi à matérialiser l’image que je me faisais de la pièce.
Une fois l’assemblage, le séchage (quelques semaines pour m’assurer que la structure du bol tienne) viennent les étapes traditionnel du kintsugi urushi : même matériaux et outils, ki urushi, mugiurushi, jinoko, séchage muro, ponçage et polissage, le travail des laques noire et rouge et le saupoudrage de poudre d'or 24 carats rouge provenant de feuille d'or ( Junkin-keshifun akakuchi ) que j'explique sur mes différents posts sur mon blog.
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Quel beau travail, c' est fascinant!